Second round sur les marchés

 

La hausse des marchés action de ses derniers mois pouvait laisser entendre que la crise était finie, et qu’on assistait à une stabilisation. Il n’en est rien, ce sont les injections massives des banques centrales ainsi que les évolutions du cadre réglementaire des banques qui ont permis d’éviter une décote massive des actifs cotés et non côtés. L’impact dans l’économie réelle est très significatif, avec un envol du taux de chômage au niveau mondial, un château de cartes de dettes privées qui menace de s’effondrer.

Les présentes mesures de confinement partiel ou total engendreront une perte de confiance massive dans l’économie et même potentiellement dans les états, ce qui ne peut que déboucher sur une crise financière grave. La lutte contre l’épidémie prend des airs de dictature sanitaire à mesure que les restrictions s’accumulent, pour une efficacité inversement proportionnelle à leur coût pour la société dans son ensemble, et surtout, à leur coût sur le long terme. Si certains émettent l’hypothèse que le chômage tuera à terme plus que le virus, un éventuel re-confinement de l’économie européenne risque d’entraîner un bail-in, effondrement du château de cartes bancaire.

Pas de quoi se stresser outre mesure, puisque après tout il ne s’agit que de monnaie fiduciaire. Le plus complexe sera l’impact de ces évènements possibles sur la crédibilité des banques centrales, la perte de confiance généralisée dans la structure étatique et financière. A mesure qu’on nous vend des monnaies virtuelles, les gens commencent à saisir que ces monnaies ne vaudront probablement pas grand-chose sur le moyen/long terme. Toutefois, l’impact premier de la crise sera le non recouvrement des crédits privés, en particulier les défauts dans le secteur immobilier, qui impacteront tout le schéma actuel de la vache à lait de l’immobilier. On commence à voir la recapitalisation de grands groupes qui gèrent des centres commerciaux et immeubles de bureaux. La crise immobilière impactera ensuite les SCPI qui deviendront peu liquides, avec un impact sur la confiance si propagation aux gestionnaires d’assurances vie. La non liquidité et la non circulation de la monnaie provoqueront une dépression de l’économie, et toute mesure visant à éviter une sortie des capitaux des supports jugés peu liquides ne fera qu’amplifier le gel des investissements et de la consommation, rendant alors caduque tout plan de relance.

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