Reformation de la bulle boursière







Le signal sur les obligations était la seule vraie nouveauté de la semaine (baisse des obligations ie hausse des taux), avec l'envol des marchés action européen et le rebond de l'euro sur le fameux support oblique long terme. Si on regarde les secteurs comme le luxe, ici Hermès, on observe la poursuite de la hausse sans limite d'un titre qui a déjà un PER estimé de 60 et un rendement estimé de 0.6%. Nul doute que dans un tel contexte une remontée des taux obligataires serait en fait une bonne nouvelle pour faire dégonfler ce type de bulle boursière, sauf pour les finances publiques. Mais qui peut aujourd'hui mettre un frein à cette spéculation sans limite sur les marchés financier si ce n'est un retour à des coûts de l'argent modérément élevés, entre 1.5% et 2.5% @10ans. La faiblesse des taux est un danger pour tout le système et l'appel à des taux courts négatifs ne ferait qu'amplifier cette spéculation qui n'est pas saine du tout pour l'économie réelle. Pour les petits commerçants cela ne change pas grand chose car leur accès au crédit est déjà limité par les banques. Les taux très bas affichés bénéficient à certains types de prêts, mais remonter les taux modérément serait salutaire pour tout le système économique. Pour des pays déjà en situation de fort endettement comme l'Italie, c'est différent car les taux d'intérêts sont déjà à des niveaux compliqués à gérer. Toutefois, une normalisation sur les taux longs serait quand même une bonne chose, car elle permettrait d'apurer le système des dettes privées et même publiques et repartir sur des fondamentaux plus stables. Surendetter les acteurs économiques à des taux bas n'est pas la solution.

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