Fin des marchés

Marchés administrés, ou les pertes des entreprises n'entraînent plus de baisse des valorisations boursières, la garantie étant apportée in fine par la banque centrale qui rachètera tout avec de la monnaie crée ex-nihilo (indirectement). Marchés virtuels, quand la valorisation de tesla affiche des ratios par rapport aux bénéfices qui n'ont plus aucune signification réelle, mais sont des anticipations à 10 ou à 15 ans si tout va bien. La réalité est que les marchés mondiaux, suite au début de coronavirus et à la chute des taux de croissance partout dans le monde, se trouvent sur la sellette. L'épidémie en Chine semble incontrôlable dans au moins une des provinces, ou l'équivalent de la population Française serait tenue de rester à la maison. Les routes sont coupées, les villages se barricadent, à en croire les quelques témoignages qui nous proviennent de Chine dans les médias occidentaux.

Pourtant il ne faudrait pas s'inquiéter, pour un virus qui officiellement fait 10 fois plus de décès que la grippe saisonnière, avec une capacité à se propager qui semble particulièrement élevée. Les touristes chinois sont les bienvenus, mais d'ici à un mois, si la crise sanitaire n'est pas jugulée en Chine, la situation risque de basculer, avec une fermeture pure et simple des frontières, avec un effondrement de la chaîne logistique des multinationales qui dépendent des approvisionnements chinois.

On nous explique à longueur de temps que les urgences sont déjà saturées en temps normal mais on s'imagine pouvoir lutter contre ce type d'épidémie sans prendre la moindre mesure préventive. Pourquoi pas. Nous verrons d'ici à un mois si cette méthode est efficace. L'interconnexion des réseaux économiques qui maximise le profit de quelques uns pourrait finalement être fatale à l'édifice dans certaines situations sanitaires bien particulières. Pas d'inquiétude, les gouvernants sont à la manette et surtout en campagne électorale, et l'OMS dit tout et son contraire à deux heures d'intervalle, expliquant à la fois qu'il s'agit d'une urgence internationale mais qu'il n'y avait pas lieu de limiter les déplacements des populations qui pouvaient êtres porteuses du virus potentiellement pendant une semaine avant l'apparition de premiers symptômes. L'OMS alerte aussi qu'en cas de propagation dans des pays pauvres, ce sera très grave.

On croît rêver.

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