Second roman
Arc en ciel
Titre : Arlequin
L’éditeur : je n’ai pas reçu
votre script
Monsieur Dupont : normal, j’ai
la tête ailleurs, des pertes de mémoire importantes et des troubles intestinaux :
la gastro. Les voisins faisaient la fête l’autre soir, ça m’a réveillé d’une étrange
manière, au point où je me suis demandé qui étaient ces gens, pour venir faire
autant de bruit en pleine nuit alors que tout le monde dormait paisiblement. Et
puis je reçois des messages téléphoniques étranges en provenance de la Belgique,
le 32. Les numéros sont toujours différents, comme s’il s’agissait d’une
arnaque téléphonique. Mais en y réfléchissant bien, je ne pense pas, car ils
insistent beaucoup
L’éditeur : vous aviez vécu
en Belgique, par le passé ?
Monsieur Dupont : oui, j’avais
aimé la tranquillité de la campagne, la verdure, les balades à vélo. Pas de
stress, pas de métro, quelques vaches ici et là, les années les plus
tranquilles de ma vie probablement
L’éditeur : ce serait quoi
le message, dans ce cas ?
Monsieur Dupont :
probablement une symbolique associée au chiffre 32
L’éditeur : mauvais signe,
selon vous ?
Monsieur Dupont : mauvais
signe, effectivement, car les choses vont très mal en ce moment, en France
comme ailleurs, et que ce n’est pas une
question de couleurs ou d’équipes, d’ailleurs, si un personnage comme arlequin
porte simultanément toutes les couleurs de l’arc en ciel c’est pour une raison précise :
c’est qu’il n’aime pas les échecs, et d’ailleurs, il ne sait pas y jouer.
Mauvais signe aussi car ils ne
comprennent pas ce qui se passe sous leurs yeux. Qu’ils ouvrent grands
leurs yeux et leurs oreilles
L’éditeur : de quoi parlez-vous
exactement ?
Monsieur Dupont : de la
nature essentiellement, de la nature…
L’éditeur : personne ne vous
croira, vous le savez bien…
Monsieur Dupont : à ce
stade, cela m’est égal, qu’ils se démerdent
L’éditeur : j’attends quand
même un roman digne de ce nom, la prochaine fois