La mainmise des banques centrales et des états sur l'économie

Le mouvement actuel d'augmentation des bilans des banques centrales est sans précédent.



Dans un tel contexte, il n'est plus possible de parler de libre marché, ou de libéralisme. L'action directe des banques centrales pour le rachat massif de dettes d'état, et aussi d'obligations d'entreprises privées, voire des actions comme la BOJ créent un biais croissant et un pouvoir interventionniste tel que l'on peut admettre aisément que si le début de la fin du libéralisme était 2008, 2020 est l'accélération de la mainmise des banques centrales sur l'économie. Banques privées, mais main dans la main avec les états eux-même piliers du capitalisme sans lesquels il n'y aurait pas de socialisation des pertes. La nature par contre du capitalisme tend à changer, car les intérêts privés progressivement vont aller se fondre dans les intérêts publics, ou du moins le public et le privé seront de plus en plus interconnectés par ces mesures de sauvetage à répétition, de la part des états, puis de la part des banques centrales. Cela crée un flou croissant : on  ne comprend plus vraiment quel est le rôle de la banque centrale, ni même quel est le rôle de l'état et des citoyens qui le financent. La banque centrale va soutenir l'économie mais en choisissant qui elle soutient et qui elle ne soutient pas. C'est là ou le terme de libéralisme ou libre entreprise perd totalement son sens si on l'attribue au système actuel. Non seulement le système actuel n'est pas libéral, mais les actions des banques centrales sur les marchés ressemblent à s'y méprendre aux mesures des soviétiques dans leur économie en plein effondrement. L’interventionnisme accru, les décrets, les plans d'aide, les prêts garantis, la monnaie hélicoptère, puis les bons de rationnement. Il est évident que dans le système actuel concurrentiel l'absence de ces mesures et l'absence d'état entrainerait à court terme la famine ou la guerre civile, et qu'on intervient donc avec le soutien tacite des populations prisonnières de leur condition, quoique de plus en plus sceptiques concernant l'impact économique néfaste du confinement ramené au risque sanitaire réel. Toutefois, on devrait s'interroger sur les fondamentaux de cette économie-ponzi, de ce système où la dette croit de manière exponentielle, comme un outil de domination et d'asservissement généralisé, même pour ceux qui ne s'endettent pas et payent des impôts quand même pour ce service de la dette publique. Antal Fekete explique que la fin de l'or dans le système monétaire associé à l'interventionnisme des banques centrales sur les obligations d'état et donc les taux d'intérêts est une catastrophe pour l'économie, car la dette ne cesse de croitre et les problèmes économiques ne cessent de croitre avec elle. On peut donc constater qu'il a raison sur ce point. On en déduit donc qu'une part de libéralisme vrai serait peut être aussi une option, plutôt qu'un interventionnisme des états qui finalement endettent le citoyens mais cette option d'un retour à plus de liberté dans les échanges supposerait en fait de revoir totalement dans un premier temps le mode de fonctionnement du système monétaire, le retour de ce métal stabilisateur afin de s'assurer qu'il agisse à la fois dans les phases déflationniste ou hyper inflationnistes afin d'éviter les excès résultant des monnaies actuelles, instables et faites de promesses non tenues. La promesse que la banque rachète les dettes, met tout dans un sac, et jette le sac au fond d'un puits est ce que l'on commence à lire dans les articles des économistes. Donc tout ce cirque n'a en fait aucun sens ! on se moque des salariés, des entrepreneurs, des citoyens. Le système est complétement détruit et il faudrait intervenir perpétuellement afin de le sauver parce que l'activité s'est arrêtée seulement 2 mois en 2020. Deux mois de pause et tout le ponzi s'écroule, mais reste soutenu par la banque centrale pendant que des millions de chômeurs affluent dans les bureaux de l'administration. Drôle de système que le nôtre, drôle de système que de sauver les plus riches et de continuer à entretenir une bulle sur les actifs, totalement déconnectée de la réalité des salaires et même des retraite. Bulles après bulles, rien ne s'arrête, le système est donc totalement détruit et ne pourra pas revenir à la stabilité sans des mesures radicales de retour au bon sens économique, à la limitation des leviers, des dettes et à un système plus terre à terre. Les systèmes de troc ou les systèmes d'échange à base de paquets de sel paraissent hautement rationnels comparés à ce qui nous arrive aujourd'hui en 2020.

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