Situation sur les marchés

Nouvelles promesses de la BCE en vue d'augmenter la taille du bilan de la banque centrale afin de maintenir (artificiellement) une inflation positive. On voit que "l'inflation targeting" n'a plus aucune limite malgré l'aberration que représente cette politique alors même que les actifs atteignent des niveaux excessifs ramenés aux salaires. Un dégonflement de la bulle des actifs devient alors une menace systémique alors qu'elle ne l'était pas en 2009 après la correction boursière. Les récents événements concernant certains fonds qui ne seraient pas liquides ont montré à quel point la confiance peut s'évanouir vite dans un contexte de liquidités presque gratuites. En résumé, je pense que la politique des banques centrales n'empêchera pas une nouvelle crise voire même sera le catalyseur de cette nouvelle crise puisque la notion de risque semble avoir disparu à mesure que les politiques monétaires ont alimenté la spéculation.

Anticipations de baisse des taux courts du côté de la FED. L'argent gratuit alimente les excès, pour l'instant cantonnés aux marchés actions et immobiliers. Les matières premières semblent absentes de la spéculation, pour le moment. Toutefois, en raison des conditions climatiques, des tensions internationales, on ne sait pas comment peuvent s'orienter ces marchés dans les années à venir. L'indice CRB reste aujourd'hui sous une résistance oblique qu'il faut surveiller (ici un tracker en euros).


Pour ce qui concerne les marchés action, la situation est celle d'un nouveau test de la boll supérieure, qui correspond aussi à une résistance majeure. Si sur une vision de long terme les marchés semblent clairement surévalués, on ne peut pas savoir où se situera le point haut avant une correction majeure (-30% à -50%). Pour l'instant, les stratégies baissières se sont montrées perdantes.


Les obligations d'état ont poursuivi leur hausse (ie taux en baisse) conformément à ce que j'attendais une fois la structure en triangle cassée par le haut. En cas de fort ralentissement de la croissance, on peut s'imaginer voir les taux d'intérêts à long terme poursuivre leur baisse courant 2020. La baisse des taux a été très rapide et on peut s'attendre à une consolidation avant une poursuite de la baisse. Les taux à 10 ans sont passés de 3.2% à 2% en moins d'une année.


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