Anticipations d'inflation et réalité

Les récentes craintes de stagflation évoquées par Greenspan semblent s'éloigner à mesure de l'effondrement des prix du pétrole :


A ce titre les projections de la BCE, dont j'ai parlé récemment, ont toujours été revues à la baisse par le passé (PICTET) :


Cette hypothétique inflation qui reviendrait dans un contexte de plein emploi aux USA tarde à se concrétiser :


En Europe, sauf problèmes monétaires majeurs, l'inflation restera probablement modérée hors effet des ajustements récents sur les bas salaires (smic espagnol, mouvement gilets jaunes) qui seront au global limités sur l'inflation salariale globale. Tout ceci ne plaide finalement pas pour un scénario de type stagflation mais pour un remake de la précédente crise : une stagnation ou bien récession accompagnée de taux d'inflation faibles. Reste à savoir si on retombera en récession ou si les taux de croissance vont simplement stagner entre 0 et 2% pendant des années.

L’exploitation des pétroles et gaz de schistes conduit à une pression inflationniste faible :


La rechute brutale des cours du pétrole jouera un rôle important dans la maîtrise des taux d'inflation. Cette chute du pétrole a précédé la chute des marchés action Américains et la récente hausse des taux courts s'est accompagné par la chute des taux longs sous les 3%, ce qui marque une pause importante dans le cycle haussier sur les taux d'intérêts qui avait été initié quelques années plus tôt. A ce titre la politique de hausse des taux courts provoque des menaces sur Powell car les mesures sont jugées inadéquates par Trump :

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